Les filières d'élimination des déchets

puce1.gif (598 octets) Les déchetteries puce1.gif (598 octets)

puce1.gif (598 octets) Les plates-formes de regroupement, de tri et de pré traitement puce1.gif (598 octets)

puce1.gif (598 octets) Les installations de stockage de classe I, de classe II et de classe III puce1.gif (598 octets)

puce1.gif (598 octets) Le recyclage puce1.gif (598 octets)

puce1.gif (598 octets) L'incinération avec récupération d'énergie puce1.gif (598 octets)

puce1.gif (598 octets) Le réemploi et la réutilisation puce1.gif (598 octets)

puce1.gif (598 octets) Le traitement physico-chimique puce1.gif (598 octets)


Les déchetteries

Ce sont des centres de réception de déchets produits occasionnellement par les particuliers et dont ils ne peuvent se défaire dans le cadre de la collecte des ordures ménagères. Ce sont ainsi des points d'apport volontaire supplémentaires créés pour collecter majoritairement les déchets encombrants et les déchets ménagers spéciaux.

Certains artisans (peintres, maçons, menuisiers, électriciens) produisent des déchets de même nature que ceux des particuliers (gravats, déchets verts, appareils électroménagers, peintures et vernis, produits d'entretien et de bricolage) mais dans des proportions qui peuvent nuire au bon fonctionnement de la déchetterie et dont les coûts d'élimination ne doivent pas êtres supportés par la collectivité.

Un grand nombre de déchetteries acceptent ainsi les déchets des artisans, à des conditions variables :

- dans la majorité des cas les dépôts inférieurs à 1 m3 sont gratuits,
- dans certaines déchetteries, les dépôts supérieurs à ce volume ne sont pas acceptés,
- dans d'autres, les dépôts au-delà du 1er m3 sont payants, avec des tarifs qui peuvent varier, à titre indicatif, entre 50 et 120 F le m3.

Les pratiques sont donc très diverses. Elles dépendent également du type d'exploitation (publique ou privée).

La liste des déchetteries en France et dans chaque département est disponible notamment auprès des délégations régionales de l'ADEME.

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Plates-formes de regroupement, de tri et de prétraitement

Étant donné la nature spécifique des déchets de chantiers de bâtiment et la dispersion importante de leur production, surtout en milieu rural, il est indispensable de développer des plates-formes de gestion qui leur soient réservées.

Ces plates-formes pourront prendre une forme variable adaptée au contexte local et en particulier aux quantités de déchets produits sur leur zone d'implantation.

Il en existe trois types :

orange.GIF (908 octets) Les plates-formes de simple regroupement des déchets
orange.GIF (908 octets) Les plates-formes de regroupement et de tri des déchets
orange.GIF (908 octets) Les plates-formes de regroupement, de tri et de prétraitement des déchets

Les plates-formes de simple regroupement des déchets :

Elles peuvent être assimilées à des déchetteries d'entreprises réservées aux déchets du bâtiment et donc ouvertes uniquement aux entreprises et aux artisans du bâtiment.

Elles serviront essentiellement à entreposer provisoirement les petites quantités et volumes de déchets déjà triés produits par les professionnels et concerneront plutôt les chantiers de construction, l'entretien et la maintenance des bâtiments.

Les plates-formes de regroupement et de tri des déchets :

Ces plates-formes pourront accueillir des déchets déjà triés par les professionnels et des déchets en mélange en provenance de chantiers sur lesquels le tri n'aura pas été possible, de par la nature des déchets ou par manque d'espace disponible. Elles concerneront donc majoritairement les chantiers de réhabilitation et de démolition.

Les plates-formes de regroupement, de tri et de prétraitement des déchets :

Ces plates-formes seront plus axées vers la valorisation et le recyclage des déchets, le pré-traitement devant permettre le renvoi des matériaux vers les filières industrielles dont ils sont issus. Le pré-traitement pourra consister à séparer des éléments complexes et composites du bâtiment en éléments homogènes ou à réduire les dimensions des déchets, opérations nécessaires à leur recyclage.

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Les installations de stockage

Les installations de stockage de déchets dangereux (classe I)

En 1994, les 12 installations de stockage de déchets dangereux ont réceptionnées 728 000 tonnes de déchets. Les déchets issus du traitement de différentes sources de pollution voient leur part augmenter dans le total des quantités admises en installation de stockage de déchets industriels spéciaux. Depuis avril 1995, certaines catégories de déchets doivent être stabilisées pour être admises dans ces installations. Il existe actuellement 8 unités de stabilisation opérationnelles des DIS.

Les installation de stockage de classe I sont réglementées par les arrêtés du 18 décembre 1992 modifiés par les arrêtés du 18 février 1994.

Les installations de stockage de déchets ménagers et assimilés (classe II)

En 1993, 499 sites régulièrement autorisés recevant des déchets ménagers et assimilés, de capacité supérieure à 3000 tonnes/an, ont été recensés.

Elles ont reçu près de 21 millions de tonnes de déchets dont 2 à 3 millions de tonnes/an de déchets du bâtiment.

L'arrêté ministériel du 9 septembre 1997 relatif aux décharges existantes et aux nouvelles installations de stockage de déchets ménagers et assimilés renforce les prescriptions relatives à l'aménagement et à l'exploitation de ces installations, de façon à concevoir chaque site comme une installation de stockage de déchets ultimes.

Les principaux chapitres de cet arrêté portent sur le choix, la localisation, l'aménagement et l'exploitation du site, les conditions d'admission des déchets, le suivi des rejets, le contrôle des eaux souterraines et de ruissellement, le drainage et la destruction du bio gaz, la couverture. Une partie importante du texte est consacrée à la mise en conformité des installations existantes.

Les installations de stockage de déchets inertes (classe III)

Ces installations sont utilisées par les entreprises du bâtiment et reçoivent en général des matériaux de terrassement, dont on a vérifié au préalable le caractère inerte, et des déchets inertes triés.

Les futurs textes réglementaires aborderont les conditions d'implantation des sites, définiront précisément le type de déchets autorisés, les modalités d'acceptation, leur traçabilité et préciseront la nature et la couverture finale.

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Les filières de valorisation

La valorisation des déchets de chantiers de bâtiment est actuellement limitée. On estime que 20 % de ces déchets sont valorisés par recyclage, incinération avec récupération d'énergie, ou réemploi.

Le recyclage

Le recyclage d'un déchet consiste à le réintroduire dans le cycle de production dont il est issu ou dans un cycle de production différent, en remplacement total ou partiel d'une matière première naturelle.

Il est estimé que moins de 15 % des déchets de chantiers du bâtiment sont recyclés.

Les déchets recyclés sont essentiellement :
orange.GIF (908 octets) Les déchets inertes qui peuvent être concassés pour la production de granulats artificiels.
orange.GIF (908 octets) Les métaux (acier, fer, aluminium, cuivre, zinc) provenant des armatures pour le ferraillage des bétons, des chutes de canalisations ou encore de charpentes et structures métalliques et qui sont refondus.
orange.GIF (908 octets) Une partie des déchets de bois provenant majoritairement des charpentes et des palettes qui peuvent servir à la fabrication de panneaux de particules et d'agglomérés.

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L'incinération avec récupération d'énergie

L'incinération est une technique de traitement des résidus urbains ou d'une fraction de ceux-ci par combustion de la phase organique dans des fours spéciaux adaptés aux caractéristiques des déchets (hétérogénéité, pouvoirs calorifiques variables...).

Outre la minéralisation quasi totale des déchets, la principale caractéristique de l'incinération en terme de traitement  est la réduction significative de volume  (90 %) et de masse (70 %) et par conséquent la diminution des volumes de décharge nécessaires.

L'incinération doit être menée dans des conditions optimales, assortie d'un traitement des gaz de combustion (dépoussiérage, neutralisation, piégeage des métaux lourds) pour éviter un transfert de pollution significatif vers l'atmosphère.
Cette technique de traitement peut également s'accompagner d'une valorisation énergétique sous forme de chaleur ou d'électricité et éventuellement d'une valorisation "matière" lorsque les sous produits de l'incinération sont utilisés en techniques routières. Seuls les mâchefers à faible fraction lixiviable, déferraillés, criblés et respectant les caractéristiques et les conditions d'utilisation fixées par la circulaire du 9 mai 1994 peuvent être valorisés pour la réalisation de remblais ou de couches de forme.

En 1997, le traitement par incinération a été pratiqué par 320 unités dont 80 sont équipées de dispositifs permettant de valoriser l'énergie produite.

Les coûts globaux de fonctionnement d'une usine d'incinération nouvelle sont de l'ordre de 400 à 600 F H.T./t (incluant l'amortissement, déduction faite des recettes). Malgré les incertitudes sur l'évolution des coûts d'incinération, il est cependant fort probable qu'ils vont augmenter de façon significative, de par notamment le renforcement de la réglementation.

Les principaux déchets de chantiers de bâtiment concernés par une valorisation énergétique sont les emballages (bois, plastiques, carton), les bois (menuiseries, coffrages, cloisons, charpentes, palettes...), les plastiques en général.

Incinération classique :

L'incinération des déchets industriels spéciaux était assurée en 1994 par 13 centres collectifs d'incinération et 2 usines d'incinération d'ordures ménagères.

En 1994, ces centres ont éliminé 682 000 tonnes de déchets industriels. Les quantités traitées par cette voie sont constantes depuis le début des années 1990.

L'incinération en cimenterie :

Les sociétés cimentières utilisent certains déchets comme combustibles de substitution  dans des fours de fabrication de clinker, constituant de base du ciment. Cette activité permet d'une part d'assurer la destruction des déchets et, d'autre part, de réaliser des économies sur la dépense énergétique.

En 1994, 376 000 tonnes de déchets industriels ont été traitées dans 22 cimenteries et 2 usines de chaux brûlant des déchets industriels spéciaux et/ou des huiles usagées noires.

L'évapo-incinération :

L'évapo-incinération allie les techniques d'incinération et de traitement physico-chimique. C'est un cassage thermique au cours duquel la phase aqueuse d'un mélange eau/hydrocarbure est vaporisée.

L'évaporation de l'eau permet de recueillir un condensât d'hydrocarbure facilement incinérable. L'eau en phase vapeur subit un traitement thermique à haute température pour éliminer la phase organique résiduelle.

En 1994, 12 centres collectifs d'évapo-incinération ont traités 152 000 tonnes de déchets.

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Le réemploi, la réutilisation

Réemploi : Nouvel emploi en l'état d'un déchet pour un usage analogue à celui de la première utilisation.

Réutilisation : Utilisation d'un déchet à un usage différent de son premier emploi.

La production de déchets susceptibles d'être réemployés ou réutilisés est très majoritairement  assurée par les chantiers de démolition et de réhabilitation en phase de dépose et reste globalement faible. Il s'agit principalement d'éléments de charpentes en bois, de portes (métalliques ou bois), d'équipements sanitaires et d'appareils de chauffage démontés de façon spécifique. Dans le cas de chantiers de construction, on peut y ajouter certains éléments de coffrage et une quantité non négligeable de palettes.

Le réemploi et la réutilisation des déchets concernent essentiellement les bricoleurs. Ils sont aussi très utilisés par un grand nombre d'organismes HLM pour assurer l'entretien et la maintenance de leur patrimoine. Il faut ajouter enfin que ces filières ne permettent pas de bénéficier des différentes garanties et certifications associées à l'utilisation d'un produit neuf.

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Le traitement physico-chimique

(appliqué aux DIS uniquement)

Le traitement physico-chimique est appliqué aux déchets minéraux et regroupe plusieurs procédés adaptés à chaque type de déchet industriel.

Les principales filières de traitement sont :

13 unités fonctionnaient en 1994 et elles ont traité 340 000 tonnes de déchets.

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