GESTION DE L'ÉNERGIE

Notre habitat génère des impacts sur l'environnement bien plus importants tout au long de sa durée d'usage qu'au moment de sa seule construction. Il existe pourtant des solutions qui permettent de réaliser des économies d'énergie de l'ordre du tiers de la consommation. Il est donc important de prévoir la gestion de l'énergie dès la conception en tenant compte du comportement des habitants.

 

Choisir les énergies renouvelables

 

Produire de l'énergie c'est puiser dans les ressources naturelles de la Terre. Toutes les énergies ne sont cependant pas égales vis à vis de l'impact sur l'environnement. Non seulement cet impact a un coût économique souvent négligé mais il introduit surtout des déséquilibres de l'écosystème dont l'espèce humaine paiera un jour les conséquences.


Choisir d'utiliser préférentiellement les énergies renouvelables c'est assurer un développement économique durable et harmonieux.


Indissociables de politiques fortes de maîtrise des consommations, les énergies renouvelables utilisent des flux d'énergies d'origine naturelle
(soleil, vent, eau, croissance végétale, géothermie...).

 

Elles constituent donc une alternative aux énergies fossiles à plusieurs titres :

- elles sont inépuisables ;
- elles autorisent une production décentralisée, diversifiée et accessible, adaptée à la fois aux ressources et aux besoins locaux ;
- elles préservent l'environnement car elles n'émettent pas de gaz à effet de serre, ne produisent pas de déchets et n'entraînent ni risques majeurs, ni nuisances locales significatives.

 

Au total, la production française d'énergies renouvelables s'est élevée en 2000 à 27,5 millions de tonnes d'équivalent pétrole, c'est à dire plus de 3 fois nos productions de charbon, de pétrole et gaz naturel réunies.

Les énergies renouvelables contribuent aujourd'hui à satisfaire plus de 12 % de notre consommation finale d'énergie.


Grâce au bois combustible et à l'hydraulique, la France est le premier producteur européen d'énergies renouvelables. Selon l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE), la France produit 3 fois plus d'énergies renouvelables que l'Allemagne, 2 fois plus que l'Italie et 8 fois plus que le Royaume-Uni.

 

Force est de constater que la production des filières autres que l’ hydraulique et le bois-énergie reste aujourd’hui très modeste. Des programmes de développement en faveur de l’éolien, du solaire thermique ou photovoltaïque et de la géothermie ont été lancés à l’initiative du Gouvernement. Ces programmes devraient porter leurs fruits dans les prochaines années.

On peut d’ores et déjà observer que la production d’électricité d’origine éolienne, encore très limitée, a cependant doublé en un an.


Le coût de l'impact sur l'environnement

 

Le développement durable apparaît aujourd'hui comme étant une nécessité. Ce type de développement économique prend en compte la protection de notre environnement au niveau local et mondial, et notamment la préservation des ressources naturelles à long terme.

 

De nombreux travaux tentent aujourd'hui d'inclure dans le coût de production de l'énergie, les coûts de son impact sur l'environnement et de la prévention des risques technologiques.

 

Cette approche novatrice met en évidence les limites et dangers de la production énergétique traditionnelle :

- tensions sur les gisements de pétrole et gaz qui iront en s’épuisant au cours de ce siècle,

- pollution par des oxydes de souffre et d'azote responsables du phénomène des pluies acides ;
- renforcement de l'effet de serre lié à l'utilisation intensive des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) ;
- incidences de la grande hydroélectricité sur les écosystèmes des fleuves ;
- risques technologiques, durée et coût de la gestion des déchets de l'industrie nucléaire.

 

 

Le coût du transport et de la distribution

 

Une grande partie du monde ne sera sans doute jamais raccordée aux réseaux électriques dont l'extension s'avère trop coûteuse pour les territoires isolés, peu peuplés ou difficiles d'accès. Même au sein de l'Europe occidentale de tels "sites isolés" ne sont pas exceptionnelles.

 

Actuellement deux milliards et demi d'habitants de zones rurales des pays en développement ne consomment que 1 % de l'électricité produite dans le monde.

 

 

L'effet de serre

 

Les analyses climatiques mettent en évidence la corrélation existant entre la concentration de CO2 dans l'atmosphère et les températures moyennes enregistrées au cours des âges. Le recours aux combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) induit une présence accrue du CO2 dans l'atmosphère qui, par renforcement de l'effet de serre, peut entraîner à plus ou moins long terme, de graves désordres climatiques.

 

Ainsi les experts réunis par l'ONU (GIEC) estiment que si aucune précaution n'est prise, l'augmentation de la température pourrait atteindre de 2 à 5 °C d'ici à 50 ans. Les conséquences prévisibles sont inquiétantes : sécheresse entraînant une modification de la végétation et pouvant conduire à la désertification de certaines zones, fonte des glaciers et réhaussement du niveau des mers de 10 à 60 cm, entraînant l'immersion de régions côtières habitées...

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